"la ligne des glaces" enfin cartographiée !
Partout où je vais pour parler de La ligne des glaces, on me demande où se trouve la Grande-Baronnie, de quel pays il s'agit, et j'ai beau expliquer que c'est le futur de l'Europe que je me suis efforcé de dessiner, oui de saisir le futur sans avenir de l'Union européenne prise dans les glaces de Schengen, l'on aime au contraire me prouver par A+B qu'il s'agit bien de la Lettonie... tiens donc, il doit y avoir du vrai là-dedans, et les plus avisés ajoutent qu'il y a aussi des morceaux d'Estonie et de Lituanie, sans vraiment les localiser (sur la carte et dans le livre), mais qu'importe...
Il y a quelques jours, je reçois une carte de La ligne des glaces réalisée par une élève du lycée de Montaigu, en Vendée. Je regarde la carte : enfin quelqu'un qui a compris qu'il s'agissait d'un pays imaginaire, il n'y a que les enfants pour croire encore à la fiction....
Mais j'ai un petit doute, ces contours, ces côtes, ces frontières, cette ligne rouge me disent quelque chose... Et là, je retourne la carte et je retrouve la Lettonie ! Mais elle ne me quittera jamais, cette Lettonie, quelle glue, quelle poisse ! Mais par miracle, je vois un petit morceau d'Estonie, là-haut, comme un morceau de glace avec ses stalactites qui menacent de pleuvoir sur le pays voisin... oui, un petit morceau d'Estonie nommé Saaremaa, qui correspond bien à quelques pages de la première partie, et qui s'appelerait même, selon les anciens, Taratata... on s'arrête là... Et au sud-est, là, que vois-je ? Un morceau de Lituanie ? Et si c'était par là-bas que se déroule la 3e partie du roman ?
Mais pour pouvoir lire le commentaire de Lisa Foucher, qui s'entortille en labyrinthe à l'intérieur de ce drôle d'archipel de la Baltique, il faut la faire tourbillonner la Lettonie, qui prend alors de belles dimensions et une vraie profondeur....
Merci et bravo, Lisa Foucher, d'avoir retrouvé les lieux - tous les lieux - dont je me suis inspirés et d'avoir prouvé, à ta manière, que les vraies lisières de l'Europe sont mouvantes et que la fiction habite toujours le réel et vice-versa...