sur le blog de Guénaël Boutouillet, qui sait donner envie de lire et tracer des ponts entre les livres et les auteurs
Cette recension me touche beaucoup car elle pose la question de l'Europe et trace des ponts entre les rares auteurs qui s'emparent de ce drôle d'objet littéraire : je veux parler de Camille de Toledo et de Mathias Enard, notamment :
"Cartographier cette improbable frontière, c’est interroger la notion d’Europe (« qui n’avait pas tranché l’Europe car il n’y avait jamais eu d’Europe mais qui avait tranché des bras et des jambes, des cous, des cœurs, des langues, des cerveaux… »). C’est glisser de Géographie en Histoire, pour fouiller cette zone de plis, de fracture enfouie – la population du dit pays a pleinement collaboré durant la deuxième Guerre Mondiale, et l’Hommage, les monuments et les stèles poliment apposés aux façades des ghettos n’en disent rien, ou si peu. Vanité des monuments (une pensée pour Camille de Toledo), des commémorations, de rénovations identitaires incessantes, de ce redécoupage à l’infini en peuplades toujours plus étiques et toujours plus originelles (les lives, les coures, les zèques, les zydes…)."
pour lire l'article en entier et dans son contexte, c'est ici :