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l'araignée givrée
1 février 2015

2015 : faire confluer la Loire et le Danube

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Il paraît qu'on a tout le mois de janvier pour se souhaiter une bonne année. Le mois de janvier, en France, n'était pas très propice à ce genre de déclaration, mais je m'étais tout de même fendu, pour les amis, les proches, la famille, et quelques personnes du monde dit littéraire qui m'ont bien aidé en 2014 mais qu'on ne peut classer hélas dans aucune de ces catégories, d'une trentaine de cartes de voeux made in bibi+la maison Julien Gracq (qui avait décidé de se servir d'un de mes dessins pour souhaiter la bonne année et eu la gentillesse d'imprimer trente cartes supplémentaires à mes fins personnelles) ; sur les trente, cinq ou six personnes peut-être ont accusé réception de ladite carte, un ratio à peine supérieur à un banal service de presse. Preuve qu'il doit y avoir des gens habitués à recevoir des cartes de voeux, comme il y a des gens habitués à recevoir des livres. Seule consolation : une carte de voeux, ça ne se revend pas sur Amazon ou sur e-bay.

C'étaient des cartes de voeux dessinées, aquarellées, pour vous rappeler que le simple geste de dessiner est aujourd'hui menacé. 

Le texte de ce dessin réalisé en juillet dernier disait : "de retour de l'île de Nantes et retrouvant l'île Batailleuse à l'horizon, je médite sur leur ressemblance et comprends qu'elles seront autant de flèches qui orienteront notre désir d'écrire dans ces lieux propices à l'imagination"

Et il est vrai que j'ai passé deux mois formidables chez Julien Gracq. Deux mois d'une résidence fertile et travailleuse. Alors, pour mon départ, comme en ce début de mois de janvier, je ne trouvais plus la force d'écrire mais seulement celle de dessiner, j'ai prolongé le dessin, prolongé la carte sous-jacente, fait confluer la Loire et le Danube, prolongé le texte, qui ajoute :  "et le voyage se poursuivra de l'autre côté de la ligne des glaces, au bord du Danube, face à l'immense pont de la Liberté que nous avons détruit en 1999, sur des eaux plus larges que les nôtres".

Je traduis : dans quelques jours, si un visa très attendu arrive ici à Nantes, je partirai, nous partirons pour Novi Sad, en Serbie où Anne, ma compagne, dirigera l'antenne de l'Institut français.

En attendant, adieu janvier, meilleurs voeux et bonne année ! 

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