23 septembre 2014

L’archipel grignoté : tous les tunnels ne mènent pas à Gaza

Il y a longtemps que les îles désertes n’existent plus sur notre globe. Dans quelque oasis du désert que vous alliez, vous trouverez un indigène qui y réside depuis de temps immémoriaux et qui ne souhaite pas y voir s’établir une majorité d’étrangers, ni même un quelconque supplément de population étrangère. Vladimir Zeev Jabotinsky. Jérusalem vous place précisément dans une étrange relation au temps. C’est à ma connaissance la seule ville qui vous donne le sentiment de n’exister que dans la longue durée, ce qui, en langage... [Lire la suite]
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10 mai 2014

retour de Kiev 4

Vendredi 25 avril     Toute la nuit j’ai repensé aux images de la veille. Ce matin je n’ai qu’une seule idée en tête : filer à l’Institut français et me renseigner sur les emblèmes, les slogans, les effigies, les icônes qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé, sur Maïdan. Je commence par Bandera. Qui est celui qui a le droit a un portrait plus grand que tous ceux à la gloire des martyrs de la « centurie céleste », plus grand que ceux de Chevtchenko, le barde ukrainien dont les vers sont ici connus de... [Lire la suite]
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27 février 2014

réécrire l'Europe

  Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres tous les contresens qu’on fait sont beaux. Marcel Proust   Un jour ma nièce de cinq ans s’est assise à mon bureau, et s’est mise à tapoter sur mon clavier au hasard. Des mots bizarres s’affichaient sur l’écran, sans queue ni tête. Comme je lui demandais ce qu’elle écrivait, elle m’a répondu : « c’est une langue... [Lire la suite]
05 janvier 2014

captifs d'Azemmour

 Nathanaël, que toute émotion sache te devenir une ivresse. Si ce que tu manges ne te grise pas, c'est que tu n'avais pas assez faim. André Gide     Le chemin aura été long jusqu’à la lumière. Entre ses bosquets d’eucalyptus et ses murets de cactus, la halte d’Azemmour est une gare abandonnée en plein no man’s land où les ânes et les moutons à tête noire brouteraient le ballast si l’herbe venait à manquer. Vue de la voie ferrée, Azemmour – prononcez Azmour avec ce z qui zèbre l’un des plus beaux mots de la... [Lire la suite]
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26 octobre 2013

l'image touchante - notes sur l'image manquante de Rithy Panh

  L’art se fait avec les mains. Elles sont l’instrument de la création, mais d’abord l’organe de la connaissance. Pour tout homme, je l’ai montré ; pour l’artiste, plus encore, et selon des voies particulières. C’est qu’il recommence toutes les expériences primitives : comme le Centaure, il tente les sources et les souffles. Tandis que nous recevons le contact avec passivité, il le recherche, il l’éprouve. Nous nous contentons d’un acquis millénaire, d’une connaissance automatique et peut-être usée, enfouie en... [Lire la suite]
29 septembre 2013

sur le webzine Zone Critique, un article en demi-teinte intitulé "Pourquoi donc Albert Camus ?"

  pour lire l'article en entier et dans son contexte : http://zone-critique.com/2013/09/29/kaddish-pour-un-orphelin-celebre-et-un-matelot-inconnu/ Retour aujourd’hui sur le joli roman d’Emmanuel Ruben, Kaddish pour un orphelin célèbre et un matelot inconnu qui met en scène  Albert Camus et le grand père du narrateur. Mais pourquoi, justement, Albert Camus ? "L’ « orphelin célèbre » et le « matelot inconnu » meurent tous deux en 1957. Albert Camus dans un accident de... [Lire la suite]

20 septembre 2013

de l'arbre au cristal en passant par le labyrinthe

                      article paru le 19 septembre 2013 dans la revue en ligne Sens Public  http://www.sens-public.org/spip.php?article1042   extrait   [...]   Si Stendhal avait eu recours au daguerréotype, La Vie de Henry Brulard – écrite en 1835, l’année même de l’invention du procédé – serait probablement parsemée de clichés photographiques. Si W.G. Sebald avait vécu à l’époque de Stendhal, s’il avait eu comme... [Lire la suite]
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12 septembre 2013

sur l'Anagnoste, un article qui va droit au but, sous la plume d'Eric Bonnargent

  Jean-Pierre Raynaud, France (2005) pour lire l'article en entier et dans son contexte : http://anagnoste.blogspot.fr/2013/09/emmanuel-ruben-kaddish-pour-un-orphelin.html   Sisyphe en Algérie   « Comment ? C’est ainsi que tu es trop tôt parti ! PAN, à bout portant. D’un seul coup de feu. Qui ne m’aura pas laissé le temps de te connaître. Mais qui résonne encore – PAN, à bout portant – dans la nuit. J’ignore s’il m’est permis de te tutoyer ; je pourrais ne pas m’adresser... [Lire la suite]
30 août 2013

sur remue.net, un précieux article signé Jacques Josse

pour lire l'article dans son contexte : http://remue.net/spip.php?article6153       "C’est à travers une longue lettre sinueuse, adressée à un grand-père qu’il n’a pas connu, que le narrateur qui s’exprime ici souhaite poser les jalons d’une histoire familiale qui lui échappe en partie. Pour cela, il lui faut remonter aux sources, se rappeler les rares confidences de la grand-mère et tenter de remettre en ordre les pièces d’un puzzle qui a volé en éclats par temps de guerre, en l’occurrence celle... [Lire la suite]
01 août 2013

l'aventure mémorielle : davantage qu'une recension, une petite thèse signée Jean-Paul Vialard à propos de mon Kaddish

pour lire l'article en entier et dans son contexte : http://www.blanc-seing.net/article-l-aventure-memorielle-119330185.html "Comment dire l'Autre, celui par lequel vous êtes et qui n'est plus ? Douleur, toujours, à évoquer les proches, surtout lorsqu'ils ne sont qu'une longue ligne de fuite à l'horizon. Comment parler du Grand-père disparu qu'on ne connaît que par quelques récits de sa Veuve, simple souvenir dans le lointain du temps ? Comment parler sans se fourvoyer, sans tomber dans la narration... [Lire la suite]