
Je porte dans mon coeur
comme dans un coffre impossible à fermer tant il est plein
tous les lieux que j'ai hantés,
tous les ports où j'ai abordé,
tous les paysages que j'ai vus par des fenêtres ou des hublots,
ou des dunettes, en rêvant,
et tout cela, qui n'est pas peu, est infime au regard de mon désir.
Pessoa, Passage des heures, trad. Armand Guibert.
Voici déjà trois ans que ce livre noir – car telle est sa couleur dans la deuxième édition parue en 2010 chez Argol – est devenu pour moi un livre de...
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