15 août 2016

De Yalta à Jérusalem en passant par Istanbul, Riga, Kiev et Novi Sad : réécrire l’Europe sur ses frontières

Du 6 au 13 août, j'étais à l'abbaye de Lagrasse, au Banquet du livre et des générations. Le 7, j'y ai prononcé une petite conférence, dont je retranscris ici l'intégralité, pour celles et ceux qui sont intéressé(e)s.   Avant de commencer cette conférence j’aimerais tout d’abord expliciter le titre que j’ai choisi même si, vous verrez, je risque de dévier un peu de la trajectoire déjà assez erratique que j’ai tenté de me fixer. Car ce n’est pas de géopolitique européenne – comme pourrait l’inviter à penser ce titre un peu... [Lire la suite]

16 janvier 2014

le produit et le métier des autres

Je ne comprends pas l’étonnement ou l’indignation de certains lorsqu’ils découvrent que Collodi, Balzac et Dostoïevski écrivaient pour gagner de l’argent, pour payer leurs dettes de jeu ou pour renflouer des entreprises commerciales déficitaires. Comme toute autre activité utile, écrire mérite salaire. Mais écrire à seule fin de lucre me semble dangereux, car cela mène presque toujours à une manière facile, trop soumise au goût du grand public et à la mode du moment », Primo Levi, Le métier des autres, trad. Martine... [Lire la suite]
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20 septembre 2013

de l'arbre au cristal en passant par le labyrinthe

                      article paru le 19 septembre 2013 dans la revue en ligne Sens Public  http://www.sens-public.org/spip.php?article1042   extrait   [...]   Si Stendhal avait eu recours au daguerréotype, La Vie de Henry Brulard – écrite en 1835, l’année même de l’invention du procédé – serait probablement parsemée de clichés photographiques. Si W.G. Sebald avait vécu à l’époque de Stendhal, s’il avait eu comme... [Lire la suite]
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15 septembre 2011

tableau archipélagique de la France

  Dix kilomètres à droite ou à gauche suffisent à vous dépayser Jean Giono   j'ai découvert Jean-Christophe Bailly en juillet 2009, lorsque j'ai déniché, chez un bouquiniste, une vieille édition de l'Apostrophe muette (Hazan, 1997). Très vite, j'ai été conquis par cette prose à la fois savante et spontanée, si ductile, où le détour, la bifurcation, l’arabesque n’est jamais pli gratuit, pli rococo, pour le caprice, mais agrandissement, élargissement, ramification – comme si un trop-plein de pensée débordait la... [Lire la suite]