15 août 2016

De Yalta à Jérusalem en passant par Istanbul, Riga, Kiev et Novi Sad : réécrire l’Europe sur ses frontières

Du 6 au 13 août, j'étais à l'abbaye de Lagrasse, au Banquet du livre et des générations. Le 7, j'y ai prononcé une petite conférence, dont je retranscris ici l'intégralité, pour celles et ceux qui sont intéressé(e)s.   Avant de commencer cette conférence j’aimerais tout d’abord expliciter le titre que j’ai choisi même si, vous verrez, je risque de dévier un peu de la trajectoire déjà assez erratique que j’ai tenté de me fixer. Car ce n’est pas de géopolitique européenne – comme pourrait l’inviter à penser ce titre un peu... [Lire la suite]

17 juillet 2016

Le roman rêvé, c’est un château échevelé qui remue encore

En février 2016, j'ai reçu au château de Chambord, où j'avais la chance de résider, la visite de Pierre Poligone, qui souhaitait réaliser un entretien pour Zone critique. Nous avons passée une journée d'hiver bien agréable, à discuter littérature pendant des heures et des heures, au point de ne pas voir le temps passer. Je retranscris ici l'intégralité de cet entretien :   Le roman rêvé, c’est un château échevelé qui remue encore   Zone Critique : Comment as-tu commencé à écrire ? Y a-t-il eu un événement... [Lire la suite]
31 mai 2014

retour de Kiev 9

Le cosaque est le défenseur et le bandit, il est le gardien de la Sainte Russie contre le Tartare, mais il est aussi le Tartare ; jusqu’au seizième siècle, écrit doctement Klaus J. Gröpper, le mot cosaque – qui signifie à l’origine sentinelle – désignait le Tartare, même si peu après les cosaques allaient devenir les ennemis légendaires des Tartares, tout en partageant avec eux les mêmes us et coutumes, Claudio Magris, Enquête sur un sabre   En dessinant le large dos tatoué d’un pêcheur au crâne rasé, je pense à l’adage... [Lire la suite]
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15 septembre 2011

tableau archipélagique de la France

  Dix kilomètres à droite ou à gauche suffisent à vous dépayser Jean Giono   j'ai découvert Jean-Christophe Bailly en juillet 2009, lorsque j'ai déniché, chez un bouquiniste, une vieille édition de l'Apostrophe muette (Hazan, 1997). Très vite, j'ai été conquis par cette prose à la fois savante et spontanée, si ductile, où le détour, la bifurcation, l’arabesque n’est jamais pli gratuit, pli rococo, pour le caprice, mais agrandissement, élargissement, ramification – comme si un trop-plein de pensée débordait la... [Lire la suite]