
« Grèves de la Loire dans l’île Batailleuse. – Dès qu'on est couché au niveau de l'eau, champs et maisons cachés au regard, les berges s'ensauvagent, et les heures passent au long d'une espèce d'Orénoque ou de Sénégal, gris ou bleu selon le moment, troué de grèves qui rendent ici plus frappant qu'ailleurs le vers de Baudelaire :
Cieux déchirés comme des grèves.
Le vent rebrasse à pleines mains la belle fourrure argentée des saules, d'un gris d'olivier, leur imprime la même bousculade écumeuse qu'a la grosse houle sur...
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